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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 10:23

            A l’âge de pierre, alors que la population se répartissait entre de petites tribus isolées les unes des autres, chacune cherchait s’alimenter du mieux qu’elle pouvait, et tandis que certaines avaient fait une bonne chasse et de fructueuses cueillettes, d’autres faisaient la diète, et cela s’inversait rapidement, toujours est-il que l’obésité n’était jamais un problème. Les graisses n’avaient guère le temps de s’accumuler. Dans la nature, même de nos jours, la surcharge pondérale animale n’existe pas, sauf chez des animaux domestiques gavés...comme des oies. 

La moitié de la terre que nous occupons est un pays de cocagne...qui pleurniche parce qu’il mange trop, mais ce n’a pas toujours été le cas ; il y a encore quelques décennies, les années quarante du siècle qui vient de se terminer ont vu pas mal d’entre nous souffrir d’un manque de nourriture, d’où ce marché noir qui sévissait alors. Un marché noir facile à critiquer au nom de la morale d’alors, mais qui était pratiqué par tous ceux qui en avait les moyens, la faim étant un besoin élémentaire  à satisfaire. Que de vieilles bicyclettes n’ont elles pas été utilisées pour transporter, de la campagne vers la ville, des sacs de pommes de terre et des tas d’autres denrées et aussi du combustible pour alimenter la cuisinière à charbon ou  à bois qui chauffait tant bien que mal l’ensemble de la maison.

Mais cette moitié de la terre aujourd’hui regorge de nourritures, pas seulement des aliments de base, ce qui aurait été une bonne chose, une belle victoire sur les famines que nos ancêtres ont connues, mais de toutes sortes d’aliments et de boissons inutiles, avec une profusion telle que la plupart de nos concitoyens ne s’y retrouvent plus, passent de l’un à l’autre suivant la publicité qu’on leur fait, incapables de développer uj quelconque esprit critique, à se gaver et à s’enivrer, à se mettre à table sans avoir faim ni soif, plus parce que c’est une habitude ancestrale que par appel de l’estomac.

Et, pendant  ce temps, une autre moitié de la terre souffre de manque d’eau et de nourritures de base, ainsi d’ailleurs qu’une partie des habitants de nos pays de cocagne, les laissés pour compte. Comment est-ce possible ? Comment les techniques que nous avons mises au point et qui pourraient satisfaire, et au delà, les besoins fondamentaux de toute l’humanité ne permettent-elles pas d’assurer à chacun au moins le minimum ? N’avons nous pas honte de nous gaver de tout et de nous démolir la santé, nous, nos chiens et nos chats, les pauvres, alors que cet excédent dévastateur devrait être distribué à ceux qui en ont tant besoin ?

 

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 10:41

           

               Il m’est difficile de comprendre la mentalité de ceux qui rêvent du niveau de vie des classes aisées, de vouloir s’identifier aux catégories socioprofessionnelles supérieures en achetant quelque chose de moins cher parce que ressemblant à quelque chose de cher. Peut-être suis-je un peu chinois, puisque la Chine  fabrique pour l’exportation bon nombre de contrefaçons alors que, pour elle-même, elle n’a pas la culture de la marque et ne perçoit donc pas l’ampleur du problème, ampleur que la France doit bien connaître puisque, chez nous, c’est la marque qui fait le prix plus que la qualité de la marchandise. Voyez ces enfants qui ne voudraient aux pieds que des x, comme tee-shirts que des y et comme pantalon que des z. Comme d’aller chez MacDo avaler n’importe quoi, où les parents acceptent de les emmener, mais pour le prix.

 

 

              Qu’un enfant soit aussi influençable, passe encore, il n’a pas encore eu l’occasion d’exercer son esprit critique, mais qu’un adulte, à la recherche d’un objet quelconque, peut trouver une parfaite réponse à son problème et va dépenser trois fois plus pour une contrefaçon, sous prétexte qu’elle coûte trois fois moins cher que l’original me laisse pantois, et je m’inquiète des risques que j’encours d’acheter un produit qui  malencontreusement serait une contrefaçon d’une marque dont j’ignore jusqu’à l’existence.

Et donc ces amateurs de contrefaçons seraient également ceux qui attendent des heures durant le passage d’une star, qu’ils considèrent sans doute alors comme leur étant supérieure car possédant des articles de marque apparemment non contrefaits. Ce phénomène psychanalytique relèverait de l’idéal du moi, c’est-à-dire de ce que l’on veut être...et non de ce que l’on est. Mais tout cela n’est que de la frime, de l’apparence qui ne trompe que celui qui veut être trompé.

 

            Je préfère l’explication de la jouissance de l’interdit, le frisson de se faire prendre, une certaine recherche du danger, très relatif d’ailleurs, à moins d’en faire étalage, mais on retombe là dans la première explication : celle de vouloir en mettre plein la vue, mais alors uniquement à ceux qui leur ressemblent, pourquoi vous faudrait-il une Rolex de contrebande pour vous donner l’heure exacte ?

 

            Pourquoi, afin de contenter tout le monde, les « grandes marques » ne fabriqueraient-elles pas elles-mêmes de fausses contrefaçons, à des prix raisonnables, ce qui mettrait à mal toute une industrie de contrebande ? Sans doute parce qu’elles ne vendraient plus guère de produits de luxe à des prix défiant toute concurrence loyale.


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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 09:31

    « Dis-moi  papa, pourquoi je n’ai pas sauté dans la piscine ? »

           Damien, hier, ceinturé d’une bouée, il a trois ans et demi, était à la piscine avec son père tandis qu’une caméra les prenait dans leurs ébats nautiques. Aujourd’hui, projection des images et il se voit emprunter l’escalier pour rentrer dans l’eau au lieu de sauter directement comme il l’a fait plusieurs fois. Et sa réflexion n’est pas du genre «  Tiens, cette fois-là, je n’ai pas sauté dans la piscine comme les autres fois », ce qui aurait été un simple constat,  mais « Dis-moi, papa, pourquoi je n’ai pas sauté dans la piscine ? », c’est-à-dire qu’il demandait à son père pourquoi, lui Damien, n’avait pas sauté. Il ne comprenait pas pourquoi le Damien de la photo empruntait l’escalier alors que le Damien qu’il est (et était) sautait directement dans l’eau. C’est-à-dire qu’il se dédoublait en quelque sorte, en Damien qu’il était et le Damien qu’il voyait et qu’il ne comprenait pas.

          N’est-ce pas là un exemple de pensée réfléchie, telle qu’il puisse se voir comme dans un miroir et prendre de la distance avec cette image, tout en ne doutant pas que cette image est vraiment lui ? N’étant pas dans les mêmes dispositions que lorsque la caméra le prenait, il ne se comprenait plus, comme un adulte qui a commis un certain acte et va le lendemain voir le psychiatre pour lui demander pourquoi il a agit ainsi : « je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne savais pas ce que je faisais ». Mais ce qu’il faisait, il le savait très bien alors, ce qu’il n’admet pas, c’est de se reconnaître dans sa conduite de la veille, en prétendant que ce n’était pas vraiment lui pour ne pas engager sa responsabilité présentement.

          A noter qu’en général ce discours est tenu quand l’acte est répréhensible, quand il s’agit d’un acte le mettant en valeur, il assume très bien le beau geste de la veille, il se reconnaît alors comme ayant été en pleine possession de ses moyens, tout au plus dans un état exceptionnel, un état second, si l’acte est d’importance, étant prudent et ne pouvant envisager raisonnablement de le reproduire.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 11:07

            Pas sûr qu’il y ait grand-chose à changer...c’est fou comme la force de l’habitude nous entraîne ainsi à préjuger de l’avenir. Puisque, en certaines circonstances, les choses se passent toujours comme ci, ou comme ça, pourquoi ce ne serait pas pareil, dans les mêmes circonstances, la prochaine fois ? Toujours cette relation de causalité, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

 

            Et c’est heureux que nous pensions ainsi car que serait notre vie si, quelle que soit l’expérience passée, on ne pouvait augurer du futur ? Pourquoi dans ce cas d’ailleurs conserverions-nous souvenir du passé, puisqu’il ne nous serait d’aucune utilité ? Un amnésique peut-il envisager ce que c’est que l’avenir ? Cela, sans en être, semble très improbable, même de l’existence de son présent il ne doit en avoir probablement la moindre idée.

 

             Mais il est une autre manière d’être toujours dans son présent, sans pour autant, bien sûr,  perdre conscience de l’existence du passé et du futur, c’est de ne pas sans cesse y faire appel : avant, c’était mieux, ou pire, après ce sera mieux, ou pire. Avant...après, comme s’il  s’agissait d’autres vies que la nôtre, laquelle est bien présente ! 

 

            C’est maintenant qui importe, un maintenant qui sait intégrer suffisamment de passé et d’avenir pour en faire un présent vécu qui s’étale toujours davantage au lieu de sans cesse se rétrécir, coincé entre passé qui n’est plus et un futur qui n’est pas. .  

 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 11:10

            Pourquoi donc ce qui paraît si simple pour les autres nous est-il si compliqué ? Mais parce que nous sommes tous différents- c’est heureux de ne pas être que des clones – et qu’à comparer la personne que nous estimons être par rapport à tous les autres, pris en bloc alors comme modèle universel qu’il nous faudrait atteindre, on ne peut que se considérer en difficulté.

 

            Le moyen d’y échapper ? Se prendre d’emblée pour un être supérieur, que les autres ne saurait égaler, les toiser comme si on devait être leur modèle, voire leur idole. Certains jouent ce jeu-là et parviennent très bien à bluffer ceux qui considèrent alors comme de pauvres naïfs à leur merci, d’autres y perdent, sont l’objet de risées, mais heureusement pour eux, dit-on aujourd’hui, le ridicule ne tue plus, encore que...              

 

            Finalement, prendre les autres pour nos semblables, ni supérieurs ni inférieurs, s’apercevoir qu’ils sont meilleurs que nous en certaines circonstances et en certains domaines, et moins bons dans d’autres, ce n’est pas seulement une question de reconnaissance de la dignité humaine, mais aussi  une saine règle de vie.     


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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 09:42

            Libre penseur ? Est-ce avoir la pensée libre que de se qualifier d’athée ou d’agnostique, c’est-à-dire de se positionner par rapport aux religieux de tous bords, lesquels par ailleurs envahiraient les médias ? La pensée n’est-elle pas libre lorsqu’elle se libère de ce genre de considérations, lorsqu’elle a dépassé ce stade, souvent intermédiaire, étant donné l’histoire de notre civilisation, d’où elle vient et comment elle s’est nourrie ?

 

            A dépasser ce stade religieux, à passer au-delà  de ces rites et de ces dogmes, pour accéder à une spiritualité d’un autre ordre, à une vie de l’esprit dégagé (d’une part au moins) de ces préjugés, tant pour que contre. A dépasser aussi, au passage, le stade de la tolérance, qui n’est que le fait de supporter l‘autre - en croyant soi-même être détenteur de la vérité -, sans pour autant chercher à le comprendre.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 10:42

            Mais pourquoi ne distingue t-on pas d’abord au moins deux types de pénibilité, puisqu’il y a d’une part ceux qui exercent un travail pénible et ceux pour qui de toute manière il est pénible de travailler.

 

            Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, ça passait assez bien du temps on nous promettait dans l’au-delà un repos éternel, mais maintenant que les mentalités ont changé, et que la durée de vie a sensiblement augmenté, n’est-ce pas justice que de veiller à ce que les travaux pénibles soient en régression et que ceux qui les exercent un temps s’en trouvent ensuite dégagés. Pas à 60 ou 62 ans - quelle importance ?-, mais bien avant en accédant à un emploi plus en rapport avec des forces physiques déclinant naturellement avec l’âge.

 

            Quant à ceux pour qui le travail, quel qu’il soit, est pénible en soi, que faire pour eux sinon les plaindre, car à ne pas aimer ce que l’on fait, quarante et quelques années doivent être un bagne, on n’a vraiment pas envie de les imiter. 

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 11:20

            On le dit, les hommes ne peuvent vraiment faire qu’une seule chose à la fois, les femmes sont capables au contraire d’en cumuler plusieurs en même temps, énorme avantage. Une explication qui vaut ce qu’elle vaut mais convient à beaucoup d’hommes : un homme réfléchit à ce qu’il entreprend, et les neurones ne peuvent se concerter, se concentrer que sur un seul sujet à la fois, tandis qu’une femme peut agir sans passer par la case réflexion. Ce n’est pas très gentil pour les dames a priori et ce n’est pas prouvé scientifiquement.

 

            Alors ? Peut-être une autre explication : l’homme reste branché certes sur un seul sujet à la fois, mais la femme est capable de scinder ses réflexions en tout petits fragments de façon à ce que, finalement, cela aboutisse globalement à penser à plusieurs choses simultanément. Mais peut-être existe t-il des hommes qui raisonnent comme des femmes et inversement, allez savoir ! Les on-dit, on peut en penser ce que l’on veut.  

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 09:45

            Est-ce les poules qui font les œufs ou sont-ce les œufs qui font les poules ? On répondra par cette pirouette que c’est à la lumière du passé que le présent s’éclaire...sauf que c’est peut-être avec les lumières du présent que l’on éclaire le passé, n’est-ce pas ce que l’on cherche à faire avec les journées du patrimoine ?

 

            Ceux qui ont fait construire dans le passé ces demeures qui nous font rêver aujourd’hui, songeaient-ils à émerveiller leur lointaine descendance, ou à vivre mieux leur vie présente d’alors ? C’est selon, sans doute, ça dépend de ce que pensaient nos ancêtres comme de ce que nous pensons maintenant.

 

            Alors, est-ce l’histoire qui fait les hommes ou sont-ce les hommes qui font l’histoire, n’en faisons pas dans les deux cas une relation de cause à effet, sauf pour le fait d’en débattre, ce qui est toujours bien agréable, disons simplement qu’il s’agit d’une certaine corrélation.    

 

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 11:31

            Il ne faudrait surtout pas prendre cet infini pour un infini spatial ou matériel, mais temporel. Au départ (avec toutes les réserves que ce terme implique), un présent indéfini – pourquoi pas infini ? -, rien d’autre, évidemment pas de passé - c’est le propre du départ- , pas de futur – où pourrait-il aller se nicher celui-là ? -, donc que reste-t-il : le présent ! Un présent permanent, une éternité, qui va se retrouver, se restreindre par ce que vont lui imposer les circonstances les plus diverses. Du point de vue temporel, car de celui du « spatial », les acquisitions de connaissances en accroissent le champ. Le « spatial » au détriment du temporel.

 

            Et la vie sera, ou devrait être à en conserver cette notion, la recherche d’un certain équilibre entre  le temporel qui se rétrécit (le temps qui passe plus ou moins vite ) et le « spatial » qui s’étend plus ou moins.  Pour certains, le temps passe très vite parce qu’ils se laissent absorber par des considérations qui leur sont extérieures et sans cesse renouvelées, ils n’ont jamais une minute à eux ! Pour d’autres, qui ne pensent qu’à eux, qui ne s’intéressent à rien d’autre, le temps qui passe paraît interminable, sans que pour autant ils baignent dans un sentiment d’éternité, puisque du passé et du futur ils sont alors sans cesse préoccupés ! Et pour ceux qui ont trouvé leur propre équilibre, le passé et le futur qui les concernent se sont intégrés dans leur présent, lequel par sa permanence leur donne un avant-goût de l’éternité. 

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