Le blog de Francis Baussart

            On n’enterre pas un président de la République toutes les semaines, évidemment, mais la disparition de Jacques Chirac me donne l’occasion de constater que, sans pour autant approcher le siècle, c’est toute une dizaine de présidents qui se sont succédés depuis ma naissance d’Albert Lebrun à Emmanuel Macron, pas sûr que tous nos compatriotes soient encore capables de les énumérer dans l’ordre avec leurs années de présence à la tête de l’Etat. Pas sûr même que ce soit évident pour certains jeunes de les citer sans se tromper depuis De Gaulle, avec l’histoire de France qui ne se retrouve plus comme jadis en bonne place dans les programmes scolaires… On dit parfois que tout va plus vite qu’auparavant, c’est vrai sans aucun doute, mais à oublier aussi nous sommes  plus rapides…

           «  On n’est jamais trop âgés pour s’instruire »

          Benjamin Franklin nous a quitté à 84 ans, un bien bel âge il est vrai pour son époque, que n’eut-il encore vécu pour nous en apprendre davantage encore ? A quel qu’âge que nous ayons, vivre encore en bénéficiant de l’allongement de la durée moyenne de vie, n’est-ce pas ajouter à ce qui existe déjà, d’autres choses que nous ne connaissions pas ? Pour nous-mêmes évidemment, mais aussi pour les autres, n’est-ce pas encore ajouter notre écot au pot commun de notre humanité ? On peut se sentir parfaitement inutile, voire estimer n’être qu’une charge pour ceux qui restent, mais le sommes-nous vraiment, en tout cas est-ce à nous d’en décider ? Dans le doute, abstiens-toi de ce type de réflexion et poursuis inlassablement ton chemin, car la vie vaut véritablement la peine d’être vécue !

       On ne semble plus en être au point de penser que c’est la montée en puissance du nazisme et d’Adolf Hitler qui est la cause principale de la Seconde Guerre mondiale, mais seulement une conséquence parfaitement prévisible, la cause première étant la politique des alliés aboutissant au Traité de Versailles qui consacrait certes la défaite de l’Allemagne, mais avait pour but de l’humilier à jamais, en lui imposant des conditions qu’elle ne pouvait honorablement supporter. La réduire au niveau d’un peuple inférieur, qui ne méritait pas de figurer dans le concert des nations entraînant par la suite la réaction d’inverser complètement  la situation et de s’ériger en peuple supérieur. La même erreur fondamentale n’a pas été reproduite à l’issue de la Seconde guerre mondiale, avec l’Allemagne et le Japon, des vaincus et leurs vainqueurs évidemment, mais les uns et les autres respectables, malgré la folle envie que devaient avoir certains de recommencer la dramatique politique précédente…

              Une chance sur deux, c’est pile ou face, en lançant une pièce de monnaie en l’air, et c’est certainement la façon de choisir la plus répandue qui soit, d’autant plus que si le résultat ne convient pas, on peut toujours recommencer l’opération… autant de fois que nécessaire, et ça ne dure jamais bien longtemps. Mais allez dire à quelqu’un que vous avez la méthode pour avoir une chance de gagner sur cent trente neuf millions, il va vous prendre pour un fou, même si ce serait pour gagner beaucoup. Par contre, si vous parvenez à le convaincre que c’est son jour de chance, un vendredi 13 par exemple, alors là, peut-être qu’il vous achètera un billet, même deux pour augmenter sérieusement sa chance. Sûr de gagner non, encore qu’il y a des gens  si confiants qu’ils commencent à dépenser l’argent avant de le gagner et d’autres gagnant peu, mais à tous les coups, en n’achetant pas de billet…

               Mutuelles complémentaires de santé

           Si la Sécurité Sociale rembourse de moins en moins les dépenses de santé, afin de limiter son déficit, le complément devrait être, selon les déclarations gouvernementales, progressivement réglé par les mutuelles de façon à ce que l’assuré social n’ait plus rien à débourser. C’est évidemment bien perçu par nos compatriotes, mais, si les mutuelles n’ont pas fonction à faire de bénéfices, ce sont bien les cotisations de leurs adhérents qui équilibrent leur budget. Si l’assuré ne paie plus rien au moment où il crée ses dépenses, il règle périodiquement sa cotisation à la mutuelle qu’il s’est choisie, laquelle est en moyenne supérieure aux dépenses non remboursables qu’il a occasionnées, ne serait-ce qu’à cause des frais de fonctionnement de la mutuelle considéré. Alors, ne gagneront à cette extension des remboursements que ceux qui cotisent peu, ceux qui cotisent beaucoup étant les perdants. Si cela peut s’admettre, c’est au nom de la solidarité, pas d’un avantage pour tous les cotisants !