Prêter assistance à une personne en difficulté pour l'aider à se sortir d'une difficulté passagère, quoi de plus naturel entre semblables que de s'entraider ! On a chacun ses hauts et ses bas, ses moments de sérénité et de désarroi, et si on nous aide en certaines circonstances, pourquoi n'en ferions-nous pas de même à l'égard d'autrui ? Prêter assistance, c'est à charge éventuelle d'être à son tour dans l'embarras et de pouvoir alors compter sur les autres. Non pour rendre la pareille, ce n'est pas un prêt bancaire qu'il faut rembourser avec les intérêts car nous ne sommes pas que dans le domaine matériel, mais retrouver chez l'autre des sentiments comparables, un certain échange.
L'assistanat, avec le sens qu'on lui donne aujourd'hui et qu'il n'avait pas auparavant, il semble que ce ne soit plus prêter assistance, mais, comme l'affirment ses détracteurs, donner à titre permanent, sans espoir (ce ne serait pas grave) mais surtout sans notion même de retour. Ce qui revient à considérer les êtres qui reçoivent nos aides matérielles comme des gens incapables de survivre autrement, des êtres différents de nous, pourquoi pas des êtres inférieurs? Or ces gens qui ont été défavorisés par la vie sont comme nous capables de rendre ce qu'on leur donne d'une autre manière que financière. Alors quand la chaleur humaine se partage, que demander de plus?