Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 07:22

« On ne naît pas raciste, on le devient »...ou on ne le devient pas. Regardez donc comme de jeunes enfants inconnus l'un de l'autre s'assemblent, l'un n'est pas l'autre, il y a donc tout à apprendre de cet inconnu qui très vite ne le sera plus, car ils se savent différents même si ces différences échappent aux yeux des adultes. Ce n'est que plus tard, sur la pression de leur environnement d'adultes, qu'ils distingueront parmi les autres enfants, ceux qui sont fréquentables et ceux qui n'ont pas son apparence et qu''il leur faudra éviter.

Et la plupart se soumettront, c'est tellement plus facile, certains refuseront de calquer leur conduite sur celles des adultes environnants, et de racisme pour eux, il ne sera jamais question : au lieu de rejeter en bloc telle ou telle communauté, ils préféreront toujours fonder leur jugement sur un individu pris isolément et non au travers de préjugés qu'ils pourraient avoir acquis sur la communauté dont il fait partie, même si cette communauté n'a pas du tout les mêmes comportements que la sienne.

Si l'être humain n'était qu'un clone parmi d'autres clones constituant une communauté donnée, on comprendrait que face à une autre communauté, constituée de clones différents, il éprouve un sentiment de rejet, mais l'être humain est unique, comme le sont ceux des autres communautés, pourquoi voudriez-vous qu'il lui faille passer par des préjugés communautaires souvent très restrictifs pour se faire une idée de l'individu qu'il a en face de lui, sans se demander pourquoi il peut quand même lui apparaître sympathique ?

Mais si, et c'est le cas le plus courant, notamment pour ceux qui ont aujourd'hui un certain âge, si on a la mentalité d'un Christian Clavier dans « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu », ce film peut certainement aider à perdre une certaine étroitesse d'esprit dans une société aussi mondialisée que la nôtre. Quant à ceux qui ne sont pas passés par le stade du racisme, qui n'ont jamais adopté ces préjugés-là, ils n'ont pas à s'en débarrasser, ils peuvent donc, en toute liberté d'esprit, aller voir, eux aussi, un film aussi distrayant !

Partager cet article
Repost0
3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 07:25

On peut laisser, aux USA, un condamné à mort des années, voire des décennies, en prison en attente de son exécution - ce qui peut-être peut sauver quelques innocents injustement condamnés – et lui faire subir les affres de l'attente. Et les années qui passent n'ont pas la même durée ressentie, que celle des condamnés à la détention perpétuelle et n'en sortent jamais vivants, mais conservent toujours un espoir.

Alors que dire de cette agonie de Clayton Lockett, alors qu'il aurait dû succomber en quelques secondes ? Quarante minutes, montre en main, pour ceux qui assistaient à l'exécution, des minutes qui ont paru extrêmement longues, le temps se dilate alors, mais pour le condamné, quel pouvait alors la perception du temps qui passe ?

Nous l'ignorons totalement, le regard rivé sur le déplacement des aiguilles d'une horloge, mais cette horloge n'indique qu'un temps universel, celui qui sert de référence à tous les temps particuliers, lesquels sont tous différents. Et si pour Lockett, ces quarante minutes s'étaient dilatées jusqu'à apparaître comme la perception d'un temps interminable...qui n'aurait pas de fin ?

Partager cet article
Repost0
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 06:16

Les catholiques du monde entier ont fêté comme il se doit la canonisation de ces deux papes qu'ils pourront désormais invoquer autant qu'ils le voudront. Mais pour les papes défunts, leur situation va t-elle changer dans l'au-delà après cette décision terrestre, est-ce la Terre qui commande au Ciel ?

Oui, car il ne s'agit pas du même ciel que celui qui nous voyons au-dessus de nos têtes et dont nous connaissons aujourd'hui l'immensité. Il s'agit d'un Ciel que chaque religion crée à sa convenance pour y recevoir ceux qui ont approuvé ses préceptes et mené leur vie terrestre en s'y conformant. Beaucoup d'appelés, peu d'élus pour certaines, mais davantage d'élus pour d'autres. Et ces cieux-là peuvent obéir à une volonté humaine puisque ce sont les hommes qui les ont créés !

Partager cet article
Repost0
29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 09:06

Une jeune femme agressée en faisant son jogging, évidemment, il y en aura toujours pour dire, à la lecture de ce fait divers, comme de beaucoup d'autres, « qu'il n'y avait qu'à pas » aller dans un endroit relativement isolé pour faire son sport quotidien. Et il est certain que de faire son sport à domicile, sur la maquette du salon en regardant une émission adéquate de télévision, on prend moins de risques.

Mais n'est-ce pas glisser sur une pente bien savonneuse : culpabiliser les victimes en les rendant responsables de tout ce qui leur arrive, faisant passer au second plan la responsabilité de l'agresseur qui ne faisait, finalement, que profiter de l'occasion qu'on lui offrait de satisfaire à ses penchants malsains. Et l'on s'étonne encore que certaines personnes préfèrent garder secrètes les agressions qui pourtant les a bien marquées, permettant ainsi, hélas, à leurs auteurs d'échapper à la justice et, souvent, de récidiver !

Partager cet article
Repost0
27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 11:38

Voici plusieurs jours (c'est tout à fait exceptionnel!) que ce fait divers - une jeune femme victime d'attouchements sexuels insistants dans le métro sans qu'aucun témoin n'intervienne d'une manière ou d'une autre - fait l'objet de multiples réactions entretenues par les médias, tant locaux que nationaux. Et ce, sans doute, parce qu' une enquête a été ouverte pour non-assistance à personne en danger. Beaucoup de réactions donc, plus ou moins mesurées de la part des citoyens, dont certaines semblent quand même abusives.

Comme celle qui pense que « la bonne solution serait de prendre en photos les lâches ayant participé à l'agression et de placarder cette photo façon affiche publicitaire afin de les remercier de leur geste anti-citoyen, et bien les faire connaître, ou reconnaître en tant que voisins, amis, etc... ». Quelques personnes qui auraient peut-être dû agir autrement, mais qui, la peur au ventre, ont joué l'indifférence pour ne pas être impliquées dans cette sordide affaire...

Elles ne sont certes pas à féliciter mais de là en faire les boucs-émissaires de tout ce qui ne marche pas dans notre société individualiste à l'extrême, ce ne devrait pas être le rôle de censeurs qui n'étaient pas dans le métro à ce moment-là, et dont on ne peut donc pas augurer de leurs propres réactions s'ils s'étaient trouvés témoins. Et rappelons, une fois de plus, que ce n'est pas parce que l'on ouvre une enquête à leur sujet qu'elles sont considérées comme coupables...

Partager cet article
Repost0
25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 07:35

Dès notre naissance, et très probablement bien avant, nous avons été baignés en permanence dans notre langue, justement qualifiée de maternelle. Nous avons appris à parler, apprenant chaque jour de nouveaux mots, des expressions jusque là inconnues. Sans jamais les voir, seulement les entendre, puis nous avons appris à les lire, enfin à les écrire. A l'école, chaque jour, on faisait une dictée afin de progresser.

Et des progrès il fallait en faire, ce n'était pas facile le plus souvent, heureusement d'ailleurs parce qu'à ne fréquenter que le facile, on n'apprend pas grand chose, on ne fait guère de progrès. Et des progrès, répétons-le, il nous fallait en faire énormément pour écrire à peu près correctement ce que l'on nous dictait. Ce n'est jamais parfait, mais enfin, nous sommes parvenus à un résultat honorable, sans passer par ce que certains proposaient, la simplification de l'orthographe, la fuite devant la difficulté.

Quel plaisir aujourd'hui, quel sentiment de pleine liberté que de pouvoir écrire correctement tout ce qui nous passe par la tête, quitte en cas de doute à consulter un ami fidèle, son dictionnaire. Et aujourd'hui, on voudrait trouver une recette miracle pour inciter les enfants à mieux maîtriser leur langue maternelle en les notant différemment lors de dictées occasionnelles, pas sûr que ce soit efficace. Des dictées quotidiennes, mais avec des textes qui les intéressent, ne serait-ce pas la bonne méthode pour que nos enfants se remettent à aimer s'exprimer correctement dans leur langue maternelle, d'autant plus que la nôtre n'a rien à envier aux autres, n'est-ce pas ?

Partager cet article
Repost0
23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 07:46

Culpabiliser autrui, toujours culpabiliser, pour se donner le plaisir de condamner et ensuite de pardonner parfois, comme si tout ce qui se fait devait être bien ou mal en passant sous les fourches caudines de la morale. Certes, il est des choses qui ne se font pas, d'autres qu'il serait préférable de faire, mais n'y a-t-il pas aussi beaucoup, énormément de choses qu'il n'est ni bien, ni mal de faire, en tout cas qui ne méritent pas que l'on se pose, raisonnablement, la question du bien ou du mal à leur sujet.

Mais nous sommes immergés dans une civilisation fondée sur la culpabilité, à trouver le mal un peu partout, on s'attelle à la recherche du responsable, et lorsque l'on ne le trouve pas, on finit par dénicher un bouc émissaire qui d'innocent devient alors coupable, la présomption d'innocence, dans les esprits, ça n'existe pas. Quitte à lui pardonner, après l'avoir condamné, mais nous sommes satisfaits, la justice, celle qui distingue le bien du mal, est passée...

Cette notion de culpabilité, on nous l'inculque dès le plus jeune âge, on ne peut lui échapper, on peut toujours nous reprocher quelque chose, la perfection n'est pas de ce monde et même si elle l'était, on nous reprocherait alors d'être parfait, de ne rien trouver à redire. On en a tant pris l'habitude que lorsque personne ne nous culpabilise, nous nous culpabilisons nous-mêmes : on aurait pu quand même faire les choses autrement !

Partager cet article
Repost0
21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 08:10

« Les Françaises ont obtenu le droit de voter et d'être élues en vertu de l'ordonnance d'Alger du 21 avril 1944 du gouvernement provisoire du général de Gaulle ».

Le 21 avril 1944, la France occupée vit sous la botte allemande. Seule la Corse s'est libérée quelques mois auparavant, mais la victoire des Alliés, si elle ne fait plus de doute, ne semble pas encore être proche. Le débarquement en Normandie n'interviendra que neuf semaines plus tard et la reconquête ne fut pas chose facile dans les premiers mois. Alors le 21 avril 1944 ne fut pas perçu comme le jour de la libération des femmes françaises, obtenant enfin ce que pour quoi elles militaient ardemment depuis des décennies.

Elles avaient bien d'autres soucis en ce temps-là que de penser à glisser un bulletin dans l'urne, la libération qu'elles attendaient, c'était celle de leur pays. Chaque chose en son temps, les femmes, plus que les hommes sans doute, savent mettre en pratique cet adage ! Alors, le 21 avril 1944, un jour historique sans doute, mais certainement pas vécu comme tel à cette époque-là !

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 07:36

On pourrait préciser sans trahir sans doute son auteur, Jonathan Coe, « Il y a dans la vie de chacun quelques instants qui valent des mondes, et infiniment d'autres où il ne se passe rien ». Quelque soit notre âge, on pourrait retrouver toute notre vie dans les premiers et faire totalement abstraction des seconds.

Peut-être que si l'on pouvait isoler ces instants-là et les mettre bout à bout, notre vie réelle (celle réellement vécue par nous) se résumerait en une poignée de jours, voire d'heures ou de minutes, mais ce sont pourtant ceux-là qui constituent l'armature de toute une vie, la raison sans doute de notre vie.

En général, oublieuse du reste, notre mémoire les retient, sous la forme d'instantanés, autour desquels nous brodons sans nous en rendre compte tout un décor pour leur donner de la consistance, mais à les décrire réellement, dans leur brièveté, nous en sommes incapables. Décrire demande du temps, et ces moments-là ont été vécus hors du temps.

Tout un monde a peut-être été vécu en un instant, sans le moindre rapport avec le temps de nos horloges, lequel ne mesure, avec une précision astronomique il est vrai, que le temps où il ne se passe rien. C'est là tout le ressort de la vie, qui se distingue ainsi de l'inerte...

Partager cet article
Repost0
17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 08:30

Les députés français ont reconnu mardi soir aux animaux la qualité symbolique "d'être vivants doués de sensibilité", alors que jusqu'à maintenant le Code civil les considérait comme "des biens meubles", voilà un vote qui permet enfin aux animaux français d'acquérir une sensibilité qu'ils ne pouvaient avoir qu'en franchissant nos frontières. En allant chercher refuge à l'étranger qui ne considérait pas l'animal comme un « bien meuble », un objet quelconque, dénué de sensibilité. Ainsi donc, nos députés ont osé, enfin, braver le code civil napoléonien qui, faut-il le dire, datait d'une époque où la théorie de l'évolution n'était pas encore à l'ordre du jour, car, aujourd'hui, qui donc pourrait valablement considérer que l'animal n'est qu'un machin, alors que nous ne sommes nous-mêmes qu'une espèce animale parmi d'autres, supérieure à notre avis, évidemment ! Mais comprenons nos députés d'avoir tant tardé : que penser maintenant de la corrida, des combats de coqs, de l'expérimentation animale, de l'élevage intensif et de beaucoup d'autres choses encore ?

Partager cet article
Repost0