Il n’y a pas de fumée sans feu, que l’on interprète bien rapidement par il n’y a pas rumeur sans une part de vérité, alors qu’une rumeur peut être évidemment aussi vraie que fausse. Mais pourquoi donc croit-on qu’une rumeur cache toujours une part de vérité ? Sans doute parce que dès qu’une rumeur circule, celui qui en est victime jure de son innocence, alors que, pas toujours évidemment mais parfois, il est finalement reconnu coupable, donnant ainsi un fondement de vérité à une rumeur quelle qu’elle soit.
Et à celui qui ne connaît que la rumeur, mais ignore tout a priori de la vérité, c’est la rumeur qui le fait réagir, la vérité il ne la connaître sans doute que plus tard, mais en attendant, c’est bien la rumeur en laquelle il croit et que surtout il propage. Et la presse n’y échappe pas : une information, quelle qu’elle soit, ne peut pas attendre que la part de vérité, s’il y en a une, éclate, sinon elle n’est plus d’actualité, n’est-ce pas ? Alors, par précaution, elle emploie parfois le conditionnel, mais sans trop y insister, et la rumeur s’amplifie…